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  • Je m’appelle Lucia Boucher et je suis paysanne herboriste.
    Je suis née dans le petit village de Kuma Apoti au Togo en 1994. J’y ai passé mes huit premières années, entourée de montagnes et d’une forêt équatoriale avant de suivre mes parents en région parisienne.

    J'ai eu un parcours scolaire classique; en troisième année de licence en biologie, mon intérêt pour les plantes médicinales a grandi.

    Pensant me tourner vers le soin et le conseil, j’ai entamé une formation à distance de 3 ans avec l’école Lyonnaise de Plantes Médicinales & des Savoirs Naturels. Mais la perspective d'exercer mon métier enfermé dans un bureau ne me motivait pas du tout.

    Grâce à ma formation et en poussant mes recherches, j’ai découvert le métier de cueilleuse de plantes médicinales puis productrice de Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM). Je savais enfin ce que je voulais devenir et faire.

    J'ai donc décidé de passer mon Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole maraîchère option PPAM (BPREA) sur Nantes, où j'habitais avec mon conjoint Erwan.

    Le brevet en poche, nous avons commencé à chercher un lieu pour nous installer. Notre choix s'est porté sur le Finistère, en raison des attaches familiales d’Erwan et de mon coup de cœur pour ce pays.

  • La recherche d'un lieu où s'installer fut fastidieuse, mais la chance nous a finalement souri au printemps 2021. Nous avons trouvé une micro-ferme de 3 hectares, installée sur les hauteur des montagne noires, à Saint- Goazec. J’utilise actuellement 1 hectare pour mon exploitation et le reste est en prairie, le temps d’y accueillir de nouveaux projets familiaux.

    Sur mon terrain, se trouvent une trentaine de variétés de plantes annuelles et pérennes; mauve, guimauve, achillée, bleuet, mélisse, menthes...

    Une serre de 100 m2 abrite une pépinière au 1/3 et accueille mes cultures les plus sensible au gel, les géraniums, la citronnelle et quelques verveines.

    Je fais également de la cueillette sauvage, car la diversité des biotopes qui m’entourent me permet de trouver dans la forêt, les prairies, les zones humides, diverses plantes médicinales pour compléter ma gamme.

    Pour ce qui est de la mise en place des cultures, je réalise un unique passage au rotavateur afin de décompacter le sol avant de pailler mes planches avec du foin et du BRF. Cela réduit au maximum l’enherbement et nourrit le sol dans le même temps.

    Je n’utilise aucun intrant chimique, je laisse un équilibre se créer entre les insectes nuisibles à mes cultures et leurs auxiliaires. Je plante aussi des zones de fleurs hors production pour attirer un nombre d’insectes pollinisateurs. J’ai ainsi, pu installer trois ruches.

    Ma certification en bio est en cours.

    Les récoltes de plantes fraiches se font à la main, les journées sans pluie. Une majeure partie part au séchoir conçu sur mesure et l’autre est distillée pour obtenir les hydrolats.

    Les plantes séchées sont utilisées pour les tisanes, et une partie des plantes à l’état semi-sec est utilisée pour réaliser des macérats huileux.

    Le séchage se fait dans l’obscurité, à basse température, ce qui permet de mieux conserver les couleurs et le goût de chaque plante et surtout préserver leurs propriétés.

  • L’objectif pour ces trois prochaines années est d’arriver à installer des cultures sur la totalité de l’hectare, d’ouvrir un magasin sur la ferme pour à terme, pouvoir vivre de mon activité.

    En attendant, un laboratoire est en cours de construction, afin de faciliter la logistique et la manutention, et permettre de réaliser les transformations dans de meilleures conditions.

Photo de lucia

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